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Peine de jour
carnet n°1, début septembre
Il avait jusqu'ici tenu la gageure d'une existence sereine et d'une joie gamine, mais savait que cela n'allait plus durer longtemps, car une voix avait commencé de murmurer, qui par degrés montait, gueulait, vociférait, hurlait, jusqu'à déformer l'espace de son unique chambre à l'immense fenêtre et son esprit de plus en plus vide.
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carnet n°2, mi-octobre
J'entends la peur tambouriner à ma porte, mais je ne lui ouvrirai pas. Je ne lui offrirai pas la saveur d'un nouveau traumatisme. Je ne suis pas cette peur tiquetée de plaies à vif. Je ne puiserai plus à la source de mes angoisses pour grossir et lui ressembler. Elle va passer son chemin. Je suis plus fort qu'elle.
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carnet n°2, début novembre
A la source du mal qui te ronge et sape ton assise morale, une mélancolie et une honte également fondatrices et pourtant encore soignables, car le temps de te disjoindre n'est plus.
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